La lettre X nous emmène à Chouzy, sur les bords de la Loire.
Jean Petit et François Kappler sont gendarmes à cheval à la résidence d’Onzain.
Le 2 février 1875, ils font la tournée des communes de leur secteur, et arrivés à Chouzy, ils sont interpellés par le passeur du bac de Chouzy à Candé, Ferdinand Joly, quarante-et-un ans. Ce dernier vient de retirer de la Loire, le cadavre d’un homme inconnu.
Accompagnés de Gambault, adjoint au maire, et du docteur Billault, médecin à Onzain, ils se rendent sur les lieux.
Ils y trouvent le cadavre d’un homme, couché sur le dos.
Il paraît être âgé de cinquante à cinquante-cinq ans.
Il est vêtu d’un paletot en drap noir, au col en velours, d’un gilet en drap noir, d’un pantalon en drap noir-marron, d’une cravate en soie noire, d’une casquette en soie noire, de deux chemises en coton blanc, d’un gilet en flanelle rouge, passé entre les deux chemises. Il est chaussé de souliers dit brodequins, presque usés, et de chaussettes blanches.
Il tient dans sa main droite, une courroie en cuir. Les gendarmes fouillent le corps un peu plus et trouvent, dans ses poches, deux journaux, le nouvelliste de Rouen, une carte de l’hôtel Saint Louis, tenu par Donniol, restaurateur à Orléans, place du Martroi, un mouchoir marqué D D, un porte-monnaie en maroquin noir avec monture d’acier renfermant deux pièces de un franc, un couteau à virole et manche en buis, et deux crayons rouges.
Le médecin qui l’examine, ne trouve aucune trace de blessure sur le corps, ou de violence pouvant laisser présager un crime. Mais non. Il n’y a rien. Pour lui, l’homme est mort d’apoplexie ou par suite de noyade.
Le corps est transporté au bourg de Chouzy et les objets sont laissés en la garde des autorités locales. Le maire le fera inhumer dans les délais prescrits par la loi.
S’il vous manque un ancêtre correspondant à ce signalement et dont les initiales sont D.D., vous pouvez joindre la maréchaussée à cheval à la résidence de Onzain, pour plus de renseignements ou vous rendre à la mairie de Chouzy, pour y examiner les effets personnels.