J’ai mis mon arbre généalogique sur généanet, il y a un certain temps déjà. Il n’est pas à jour, je le sais. Il y a des erreurs aussi. J’en trouve de temps en temps, en mettant le nez dans ma généalogie : lectures erronées, données issues de dépouillements non vérifiés, etc.
J’ai été contactée par une “cousine” via généanet, qui voulait savoir pourquoi j’avais choisi Jeanne Papouin, née le 20 juillet 1660 fille de François et pas Jeanne Papouin née le 2 mars 1660 fille de Christophe, à Saint Loup du Gast, en Mayenne. Bonne question. J’ouvre mon arbre et me rend compte que cette branche n’a pas été retouchée depuis une trentaine d’année. C’était ma première branche généalogique.
Le mariage de ma Jeanne Papouin avec Jean Joli n’est pas filiatif et, à cette époque, je n’indiquais pas pourquoi j’avais suivi tel fil et non tel fil. Erreur de jeunesse bien sur, de jeunesse de chercheur.
Je remets donc mon nez dans mon arbre pour essayer de comprendre pourquoi j’ai choisi la fille de François et non la fille de Christophe.
Rien à faire, j’ai beau chercher un oncle ou un cousin providentiel présent dans un acte, je ne trouve rien du tout. Ce cher curé de Saint Loup du Gast adore écrire “en présence de sa mère, ses frères et son oncle” sans les citer, et cela dans tous les actes de mariage ou inhumation.
Ai-je fait l’erreur, comme beaucoup de débutant, de prendre la première naissance trouvée du porteur du nom recherché, sans aller voir plus loin ? Possible.
Je continue à chercher des preuves dans un sens ou dans l’autre, avec mes connaissances d’aujourd’hui sans pouvoir trancher avec certitude.
Mais je trouve une hypothèse que j’ai du suivre à l’époque. La Jeanne Papouin fille de Christophe, est née jumelle, le 2 mars 1660. Le 3 juillet 1661, ses parents ont de nouveau un enfant, Jean. La taux de survie des jumeaux était déjà très faible, mais le fait que la mère soit si rapidement tombée enceinte après cet accouchement, tendrait à prouver que ses jumeaux n’ont pas vécu.
Je sais, c’est faible, mais je l’ai dit, ce n’est qu’une hypothèse.
Si je rajoute que le parrain du premier enfant de ma Jeanne s’appelle Michel Papouin et qu’elle a un frère du même nom, je rajoute une petite pierre à mon édifice hypothétique.
Mais arrivé à ce stade, sans lien filiatif certain, l’arbre ne repose plus que sur des hypothèses.
Je poursuis sur Michel. Avec un peu de chance, je vais trouver des traces plus solides que des hypothèses. Il se marie deux fois et sa deuxième femme est la marraine du septième enfant de ma Jeanne Papouin. Enfin, il se marie … c’est encore une hypothèse puisque ses mariages ne sont pas filiatif. Mais c’est le seul Michel de la paroisse. Evidemment, s’il vient d’une autre paroisse !! Hypothèse encore une fois.
Et là !!!! ça y est !!! Je trouve le remariage de Michelle Landais, la deuxième femme de Michel Papouin (mais je n’ai pas trouvé le décès de Michel). Sont présentes à ce mariage Jeanne Papouin, sa belle-soeur et Julienne Le Joli, sa nièce !!! Or ma Jeanne à moi (mon numéro 1805) est mariée à Jean Le Joli et sa fille aîné s’appelle Julienne.
Ok, tout ce que cela m’apprends, c’est que Michel et Jeanne sont frère et soeur. Reste à m’assurer que l’autre Jeanne, celle que j’ai laissé de côté, n’a pas de frère appelé Michel. Et non, le seul Michel né dans la paroisse est le frère de la Jeanne choisie.
Evidemment, il peut être né ailleurs…….. mais pour l’instant, cela reste ma meilleure hypothèse……. jusqu’à ce que je prouve le contraire.
C’est bon, vous arrivez à suivre ? Pas facile la généalogie non filiative.
Oui, c’est inévitable. J’ai bien conscience qu’il y a sûrement des erreurs également dans mon arbre, surtout à partir du XVIIème siècle où les indications des registres sont brouillonnes …