Pour faire suite à l’article du 11 mars dernier
Vous en avez rêvé, voilà, vous allez le faire …………… vous allez faire travailler un généalogiste professionnel. Mais attention, il vaut mieux avoir le mode d’emploi pour être pleinement satisfait de son acquisition. A qui s’adresse ce message ? Principalement aux généalogistes amateurs éclairés, voire très éclairés.
J’ai eu plusieurs retours sur : mais qu’est-ce que c’est exactement, une journée de recherches ? Qu’est-ce qu’un généalogiste professionnel peut faire en une journée qu’un amateur ne peut pas, etc…
Évidemment, dans ce métier, chacun fait ce qu’il veut ou peut ou les deux. Ici, je vais vous parler de ma conception de la journée telle que je la pratique et telle que je l’enseigne à mes élèves.
Une journée de recherches, c’est…………….. une journée de recherches (oh la la!!! très drôle non ?). Cela veut tout simplement dire que la journée passée aux archives, dans la limite des documents consultables, est entièrement réservée au client. Si le dépôt d’archives me permet dix documents dans la journée, les dix documents consultés le seront pour ce client et pas un autre.
Et que puis-je trouver ou plutôt combien d’actes puis-je trouver dans dix documents ? Tout dépend de ce que vous cherchez et de ce que vous trouvez.
Zéro, rien, nada, c’est le cas “horribilis” où rien ne va. Tous les documents consultés sont manquants : le contrat de mariage est manquant dans la liasse, le feuillet matricule a été arraché, ….. en fait, c’est un peu faux car cela n’arrive jamais. Et c’est là qu’intervient ma conception du métier.
Vous m’avez demandé le contrat de mariage de Pierre Dupond et Marie Leclerc en 1680. Et je n’ai pas trouvé de contrat de mariage pour ce couple. Soit il n’y en a pas eu, soit les dix notaires consultés n’étaient pas les bons…. cela arrive. C’est la raison pour laquelle, lorsque vous m’avez demandé ce couple, je vous ai demandé les renseignements que vous aviez sur eux, leurs enfants, leurs parents…..parce qu’ainsi, en cherchant ce contrat de mariage volatile, j’ai trouvé d’autres documents concernant le couple, leurs enfants, les fratries ou autres membres de la famille et évidemment, ces documents, je les ai photographiés et ils feront parti du compte rendu de la journée de recherches.
Ne jamais rendre un dossier vide à un client. Toujours lui expliquer pourquoi l’acte demandé n’a pas été trouvé et donner tout le reste, parce que, ce reste-là, le client ne pouvait pas savoir qu’il existait avant d’ouvrir la liasse. Et pour un généalogiste amateur qui fait sa généalogie, ce plus là, c’est des tranches de vie des ancêtres que l’on déguste sans faim et sans fin.
Ajoutez à cela toute les côtes des documents consultés avec le résultat pour chaque cote, pour le cas où le généalogiste voudrait reprendre la main et aller lui-même voir aux archives.
Voilà, c’est ça la journée de recherches, mais ce n’est pas fini. Un fois la journée de recherches effectuée, il faut rentrer au bureau, “développer” les photos, les “flasher”, les redresser, les recadrer, les renommer.
Il faut faire le compte rendu de travail.
Il faut rédiger le dossier du client, analyser les actes trouvés, les synthétiser, les présenter…. Entre un à deux jours de travail en plus, travail de bureau, certes, mais travail quand même.
Et seulement à ce moment là, le contrat est rempli. Le dossier mis sous enveloppe ou en PDF suivant la demande, et expédié soit pas la poste soit par courriel.
C’est cela, une journée de recherches pour un client.
Évidemment, bien connaître son dépôt d’archives et avoir les bons renseignements du client, cela permet de rentabiliser au maximum la journée de recherches, commander les bonnes cotes.
Comme je le disais plus haut, c’est ma conception du métier et c’est ce que j’enseigne. Après, chacun fait ce qu’il veut, il faut juste que le client sache à quoi s’en tenir, avant de signer.
PS : une cote ne signifie pas un acte. On peut trouver plusieurs actes avec une seule cote.