Je crois que ce trésor existe dans toutes les familles, caché dans des petites boîtes de dragées, ou de biscuit, en métal ou en carton, dans des enveloppes aussi, au fond des tiroirs.
Ce trésor de petites coupures de presse que nos grands-parents et nos parents, générations du papier, ont précieusement découpé dans les journaux, jour après jour.
En rangeant quelques dossiers, je suis tombée sur une enveloppe bourrée de ces petites coupures. Je sais qu’il y en a plusieurs dans la maison, un peu partout. Il y a un peu de tout dedans, mais qui concerne toujours la famille.
Dans cette enveloppe, j’y ai trouvé une photo de groupes de rugbyman allant passer les fêtes de Pâques à Lewes, ville jumelée avec Blois, avec mon frère aîné, en 1968, une photo de mon père pour la construction de la piscine municipale d’Oucques-la-Joyeuse, en 1960, le courrier adressé aux fiancés par le Havre-Eclair, en 1947, une photo de l’équipe réserve du RCB, en 1980, toujours avec mon frère aîné, une des constructions de mon père, en 1974, avis d’obsèque d’un cousin en 1982. Les années se télescopent, et les souvenirs aussi.
Cette fois, il n’y a pas de coupure de presse de l’état civil, ou des réussites aux examens. Elles sont dans une autre boîte.
Les articles sont jaunis, les photos passées. Je vais vite les scanner et les intégrer à ma généalogie.
Je me demande où sont les photos et les négatifs qui ont servi à ces articles. Sûrement dans les archives du journal. Sont-elles accessibles ? Les photos seraient forcément de meilleure qualité. Il va falloir que je me renseigne car c’est un vrai trésor si elles ont été conservées.
Et comment feront les générations qui suivent ? Si la presse papier disparaît, il n’y aura plus de petites coupures découpées pour constituer ces petites trésors.