Construire une biographie : François Etienne Breton

 

Tous est dans le titre : construire une biographie. Je ne vais pas vous faire ici un cours sur la biographie. Je vais en construire une, pas à pas, article après article.

Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’une biographie ?

Prenez un personnage de votre arbre, n’importe lequel. Vous pouvez écrire une biographie sur lui, même sur le numéro 1486 de votre arbre. Évidemment, en fonction des époques et des documents trouvés, cette biographie pourra n’être constituée que d’une dizaine de pages ou de plusieurs centaines. Nos ancêtres ne naissaient pas égaux en droit, ils ne sont pas non plus égaux en biographie. Qu’importe, l’exercice vous permettra d’aller au fond des choses possibles pour l’ancêtre choisi, ou pour tous vos ancêtres.

Pour que l’exercice soit intéressant, j’ai choisi un homme (déjà, les inégalités apparaissent entre nos ancêtres, les femmes ayant droit à moins de traces d’archives que leurs époux), du XIXe-XXe siècle (plus de documents à étudier, plus faciles à lire). Mais cet ancêtre n’a rien de particulièrement remarquable : il n’a pas écrit de roman, n’a pas fait de découverte ni d’invention, n’a pas mené des régiments à la bataille ou fait de carrière politique. Il est juste né, s’est marié, reproduit et mort, comme la très très grande majorité des hommes de nos arbres.

Mon choix s’est donc porté sur François Etienne Breton.

A quoi va ressembler la biographie de François Etienne Breton ? Elle va reconstituer sa vie, de sa naissance à sa mort, en analysant tous les documents possibles disponibles aux archives, des plus classiques au plus aléatoires.

Et pour commencer, je m’attache à son acte de décès que je vais décortiquer. Là, vous êtes en territoire connu.

Le dix huit octobre mil neuf cent quatorze, à deux heures François Étienne Breton, né à Savigny sur Braye, Loir et Cher, le cinq du mois de septembre l’an mil huit cent quarante quatre, cultivateur, domicilié à Mazangé, fils de Jacques Breton, décédé, et de Louise Renée Martin, époux de Marie Angélique Duchesne, est décédé en son domicile.

Dressé le dix huit octobre mil neuf cent quatorze, à onze heures, sur la déclaration de Eugène Pecquet, quarante six ans, cultivateur, domicilié à Mazangé et de Perrault Edouard, soixante sept ans, menuisier, domicilié à Mazangé, qui ont, lecture faite, signé avec nous Aubry Victor, maire, officier de l’état civil de la commune de Mazangé.

J’ai en prime (petit cadeau bonus pour #1J1P) , la mention, en marge de son acte, d’un acte de décès “oublié” d’un mort de la grande guerre, René Pierre Herteloup, décédé le 30 août 1914 “mort pour la France”. Rien à voir avec François Etienne, mais ces petits “cadeaux” sont toujours à prendre.

Que m’apprend cet acte ? Déjà, la date et le lieu de naissance de François Etienne, le nom de ses parents et de sa femme. C’est bref : pas de métier, pas de lieu-dit, pas de témoin familial indiqué, mais au moins, j’ai le bornage de ma biographie : 1844-1914.

Son âge au décès, soixante-dix ans, m’indique que, malgré la date de son décès, celui-ci n’a rien à voir, directement, avec la guerre.

Savigny-Mazangé

J’en profite pour aller voir sur carte où se trouvent le deux communes, voisines, et si je peux trouver quelques cartes postales anciennes pour commencer ma collecte d’images.

Suite au prochain épisode.

Rectificatif, merci @Ancêtresvospapiers profession cultivateur

 

Christine LESCENE
Christine LESCENE

Généalogiste professionnelle depuis 1993 - formatrice en généalogie professionnelle depuis 1995 - Généa bloggeuse depuis 2008

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Un commentaire

  1. Je vous remercie de faire cet exercice avec nous. Une de mes résolutions généalogiques cette année est de commencer (je ne veux pas m’avancer plus!!) la biographie de mon couple préféré. Comme votre sujet, ces grands-parents (1820..1895) sont tout a fait ordinaires. Ils ont eu un parcours difficile mais intéressant que j’ai découvert uniquement à travers les actes que je peux trouver en ligne (j’habite très loin de la France). Je vais suivre votre cheminement attentivement. Annick H.

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