Nous sommes en 1907.
La commune de Couddes a des problèmes.
En fait, c’est plutôt le maire qui a des problèmes, et pas avec n’importe qui, avec l’instituteur de la commune, Adolphe Bataille. Tout est bon pour lui chercher querelle.
Ce jour-là, le maire de la commune croit avoir trouvé comment se débarrasser de lui et il porte de graves accusations contre l’instituteur au point que l’inspecteur primaire doit se rendre de toute urgence à Couddes pour y mener son enquête et y interroger soixante-dix témoins.
Un crime très grave, mais de quoi s’agit-il ?
Maltraitance sur les enfants ? gestes douteux ? voir pire ?
Oh oui, bien pire !!!!
L’instituteur est accusé d’avoir chanté………………… l’Internationale !!!
mais pas devant ses élèves, non !!! dans une réunion publique.
Voilà, c’est dit, ce crime terrible doit être l’outil fatal que la maire compte bien utiliser pour se débarrasser de cet instituteur “révolutionnaire”.
Mais voilà, les témoins du maire se dérobent à l’interrogatoire et certains sont mêmes taxés de parti-pris contre l’instituteur qui ne fait pas ses courses chez eux.
L’inspecteur d’académie fait sont travail et ne trouve rien à redire contre l’instituteur. Par contre, le maire s’est permi de divulguer en conseil et devant public des courriers internes de l’administration.
La règle de la confidentialité a été rompue et la confiance détruite Aucun dossier ne sera donc instruit dans une telle ville contre l’instituteur qui, par ailleurs, est innocenté.
Dossier réglé ? Non, car ce n’est qu’un épisode parmi d’autres de la guerre que mène le maire (dont la fille a été élevée chez les Ursulines) contre l’instituteur (qui assiste à des réunions organisées par le journal “le progrès”).
Mais avec un nom pareil, l’instituteur Bataille ne va pas se laisser faire.