J’ouvre la case du 2 décembre : distribution de peines
Il ne fait pas bon se tromper de camp lorsqu’il y a un coup d’état. C’est le cas de celui du 2 décembre 1851 par Louis Napoléon Bonaparte et de ses suites. Les opposants au vainqueur croupissent dans les prisons départementales et attendent la sanction qui tombe.
Le six mars 1852, le colonel du 5e chasseurs, commandant l’état de siège dans le département du Loir-et-Cher, informe le commandant de la gendarmerie du même département qu’il doit notifier aux détenus, le lieu de leur prochain séjour.
Louis Saumureau et Edouard Varlet, menuisiers, sont expédiés en Guyane.
Pascal Cros, mécanicien, Nicolas Eugène Laforie, professeur, Pierre Jacques Gabeau, cabaretier, Jean Noë, meunier, Diot Bellanger, cabaretier, Auguste Franc, menuisier, Magloire Villard, cordonnier, Louis Labbé, journalier, Deniau Deniau, cultivateur, François Louis Rocher, facteur rural, Claude Leroux, cabaretier, Jean Pierre Auger, instituteur, sont expédiés en Algérie.
Jean Alexandre Giraud, médecin, Oudin, ex-juge de paix, Jules Blondel, pharmacien, Pascal Piedallu, médecin, Houdaille, médecin, sont expulsés du territoire français, mais libres.
Mathurin Robert, cabaretier, Prosper Roussel, tailleur d’habits, Ribiere fils, entrepreneur, Jan Bougé, cultivateur, Darnaud, cabaretier, François Perrault, instituteur vont être conduits dans un lieu où ils seront assignés à résidence.
Reste à savoir ce qu’il est advenu de leurs familles…