La lecture de l’acte de François Etienne Breton m’a donné une base de travail. Je vais la compléter par un document très important qui devrait m’en apprendre beaucoup sur sa vie : sa déclaration de succession.
Dommage, mais tout le monde n’en a pas, ce qui est déjà un renseignement en soi. S’il y en a une, alors, de nouvelles portes à ouvrir vont apparaître : je saurai s’il a des héritiers et qui ils sont, je connaîtrai son patrimoine au moment de son décès, je saurai s’il a passé un contrat de mariage, s’il y a eu un inventaire après son décès, je connaîtrai les répertoires généraux des héritiers et le sien et parfois j’aurai d’autres petits trucs en plus…. Mais trêve de bavardage et au boulot.
Et là, première nouvelle intéressante : il y a bien une déclaration de succession, mais elle a eu lieu le 26 novembre 1920, soit six ans après son décès !!! Normalement, une déclaration de succession doit être faite dans les six mois du décès. Donc, il va falloir trouver la réponse : pourquoi avoir attendu six ans ? Un premier indice est déjà dans la date : mort en 1914. Une période un peu compliquée, n’est-pas ? Mais continuons.
Premièrement, l’état civil, François Breton (Etienne a disparu), cultivateur, époux d’Angélique Duchesne (Marie a disparu, logiquement son prénom d’usage devait être Angélique), décédé le 12 octobre 1914 à Mazangé (c’est bien lui), à la Hacherie, son domicile. J’ai un lieu-dit à rattacher à sa biographie, comme domicile et lieu de décès.
Deuxièmement, les héritiers : en premier cité, sa femme, et là, on apprend qu’il n’y a pas de contrat de mariage, et qu’ils se sont mariés le 27 novembre 1876 à Mazangé.
Ensuite, ses autres héritiers, leurs enfants : Louis Auguste, son fils, cultivateur à Lunay, Henri Armand, cultivateur à la Hacherie, Mazangé, Marie Angélique, femme Louis Alphonse Hubert, cultivateurs à Savigny-sur-Braye, Désiré Victor Breton, cultivateur à la Hacherie, Mazangé, Adrien Pierre, cultivateur au même lieu, Berthe Louise, sans profession, domiciliée au même lieu, François Etienne Paul, cultivateur aux Roches. Il a donc sept enfants vivants à son décès.
Troisièmement : un inventaire après décès a été dressé par maître Renard, notaire à Villiers, le 3 juin 1919.
Quatrièmement : suit le résultat de cet inventaire avec l’évaluation du mobilier, les reprises et récompenses sur la communauté, la communauté, les biens propres. Certains biens ayant été vendus, nous avons le plaisir de trouver les noms des notaires et dates des ventes……….. encore des portes. On découvre ainsi qu’avant son mariage, François Etienne a acheté des terres, il en a acheté d’autres durant la communauté, jusqu’à constituer un patrimoine immobilier à ses enfants, sur plusieurs communes. Il a également fait construire une maison, sur un terrain qui lui appartenait en propre. Le total de la succession s’élève à 4035 francs. Pas énorme me direz-vous, mais le convertisseur INSEE me dit le contraire. Pour lui, 4035 francs en 1914 correspondent à 1 354 371 euros d’aujourd’hui. Pas mal non, pour un cultivateur.
Cinquièmement : j’ai les numéros de volume et de case du répertoire général de tous le monde : François Etienne, sa femme et ses enfants.
Et, en petit plus, j’ai la date de naissance de sa femme, née à Lunay le 4 mars 1851.
Tout cela, dans un seul document………….. intéressant n’est-pas ?
A suivre…..