Le 4 juin 1859, Auguste François Besloin, petit mayennais de vingt-cinq ans, n’imaginait sûrement pas que la fin de sa vie commencerait loin de sa terre natale, dans un gros village de Lombardie, Magenta, en Italie.
Auguste François est né le 30 juillet 1834 à Chailland, en Mayenne, fils de Joseph Besloin, laboureur et de Louise Milet.
Ce jour-là, 4 juin, si loin des siens, Auguste François, du 4e chasseur à cheval, prend part à l’assaut contre les troupes autrichiennes.
Il est un des témoins de la violence des combats et du corps à corps de l’assaut qui va faire, dans son régiment, quarante-cinq blessés et deux disparus.
Auguste François est neuf fois blessés par coups de feu, coups de sabre et de lance.
Il souffre de blessures de la face avec fracture de l’arcade sourcilière droite par coup de sabre provoquant une atrophie de l’oeil, prolapsus de la paupière supérieure, cicatrice adhérente s’étendant de la région temporale à la racine du nez, blessures des mains avec des plaies déchirées à la face palmaire de la main droite par coup de feu provoquent une rétraction de l’annulaire, dont deux phalanges ont été désarticulées, déformation du médius.
Les autres blessures par armes blanches reçues après, alors qu’il essaye de se défendre, l’atteignent à la face, les deux cuisses, le dos et les lombes.
Lorsqu’il quitte enfin l’hôpital, il se voit octroyer une retraite de militaire, le 4 juin 1860 mais n’en profitera pas longtemps.
De retour au pays, auprès de sa mère, veuve et de ses frères et soeur, il décède, le 16 mars 1864, à l’âge de vingt-neuf ans.
