Nous vivons dans un monde où l’impolitesse semble la mère de tous les maux et où elle semble régner en maîtresse absolue.
Sauf que … lorsque je suis dans mon jardin, devant ma maison, et que des ados passent devant pour se rendre au lycée, souvent, j’entends un “bonjour”.
Au début, j’avais un doute. Un coup d’oeil périphérique et le fait que l’ado en question ne semble pas scotché à un portable m’indiquait qu’il s’adressait bien à moi, sans attendre de réponse, déjà parti à l’allure de Gaston Lagaffe, dégingandé et zen.
C’est fou ce que ce petit “bonjour” lancé en passant, peut faire du bien et amener un sourire.
OK, sur les centaines de gamins qui passent tous les jours devant chez moi, je n’ai pas des centaines de “bonjour”. Mais un seul suffit parfois pour éclairer une journée sombre.
Le bonjour du boulanger, de l’épicier, de la caissière en supermarché, peut sembler automatique et commercial. Mais répondez-lui en le regardant bien dans les yeux, pour qu’il sache que c’est bien à lui que le bonjour s’adresse et le sourire fleurit, chez lui, chez moi, souvent suivi de quelques mots. Des mots sans importance, sur le temps qu’il fait (les français aiment bien parler du temps), ou plus si vous le voyez tous les jours, des mots qui vous rappellent que vous êtes un être humain et lui aussi.
La vie en société nécessite ce genre “d’obligation”. Mais cela passe vite du stade “d’obligation” à celui de “naturel”.
C’est vrai, parfois, le réponse est automatique et anonyme, voire agacée. Mais qui peut se targuer d’être de bonne humeur tous les jours, toute la journée ? Pas moi. Si c’est récurent chez le commerçant, en général, il ne me voit plus.
La politesse est enseignée depuis l’enfance, par les parents. De mon temps (j’ai l’impression d’être un dinosaure lorsque j’écris ces mots), elle était également enseignée à l’école et au catéchisme. Le mélange des trois donnait de bonnes bases pour la vie en société.
“Bonjour”,” s’il vous plait”, “merci”, “au revoir” sont des petits mots doux du quotidien qui semblent en voie de disparition.
Je regrette que ces bases soient si vacillantes aujourd’hui, car les premiers à en pâtir, sont ceux qui en ont été privés.
Et voilà le problème d’internet. Cachés derrières leurs écrans et leurs claviers, beaucoup ont oublié la politesse, alors même qu’ils l’ont appris et qu’ils la pratiquent certainement dans la vie courante, quotidienne. Mais là, internet leur propose un masque qui abolit toutes les règles du savoir-vivre et du vivre bien en société.
Je dois faire mon mea culpa ici, car si je juge mes contemporains sur le sujet, ce ne serait pas honnête de ma part de ne pas me juger moi-même.
Je ne crois pas être impolie ou incorrecte lorsque je m’adresse à quelqu’un sur internet, mais je le suis par omission.
Je lis régulièrement des articles sur ceux et celles qui “piquent” les généalogies en ligne sans jamais citer leurs sources ou en informer les auteurs des recherches. Je ne me sentais pas concernée, jusqu’ici, parce que lorsque je “trouve” une piste ou des fragments de généalogie qui m’interessent, je ne les copie pas tels quels, je les vérifie, vais rechercher les actes, ajoute mon grain de sel.
Je ne vois donc pas l’intérêt de les citer. Surtout que, la plupart du temps, le fil de la recherche m’emmène tellement loin et ailleurs que j’ai oublié qui m’avait donné la piste de départ.
Surtout que je ne sais pas qui est à l’origine de cette piste, ces généalogies étant prises et reprises et reprises encore. Et si je remerciait un copieur au lieu de remercier un chercheur. Ce serait, à mes yeux, pire qu’une gaffe, la négation de tout le travail fait par l’auteur initial de la recherche.
Pourtant, sans cette piste de départ, j’aurais galéré à trouver. J’aurais bien fini par trouver, mais quand ? Au bout de combien de temps ?
Geneanet, Filae, Geneabank et les dépouillements des associations, sont des outils. De remarquables outils. Faillibles certes, avec de nombreuses erreurs, mais c’est le propre d’un outil. Vous devez savoir l’utiliser et le faire à bon escient. Sans eux, les recherches seraient longues, très longues, très très très longues. Cela mérite bien un petit merci, non ?
Pourtant, je m’imagine mal envoyant un mail de remerciement, à chaque fois que l’un de ces outils me donne une piste, une réponse, une aide.
Alors, j’en reste là ? Ce n’est pas satisfaisant, d’autant que j’aime bien recevoir un mail d’un “cousin” que mes recherches ont débloqué dans ses recherches. Malheureusement, à chaque fois, cela s’est soldé par des demandes “invasives”. Ces “cousins” étaient des “copieurs passifs” voulant tout, tout de suite et sans se fatiguer.
Quelle solution trouver qui ne soit ni contraignante, ni invasive, ni …..
J’en étais là de ces réflexions, lorsque l’idée m’est venue d’utiliser les réseaux sociaux, et surtout Twitter.
Et si, à chaque fois qu’une généalogie en ligne m’apporte beaucoup (je ne parle pas d’une date par-ci par-là, mais d’un vrai travail, des pistes certifiées, des données exactes), et si je le disais sur twitter.
Un merci via Twitter renvoyant à cette généalogie si utile, c’est rapide, ce n’est pas anonyme et tout le monde saura que “X” m’a apporté une aide véritable (contrairement à un simple mail qui lui serait adressé). Un MERCI public.
Je parle d’une véritable aide. Pour éviter de remercier un copieur, je ne remercierai que les aides construites et étayées. C’est, à mon sens, la meilleur preuve de l’origine du travail, les copieurs se contentant, en général, des dates et lieux.
Ce sera donc un #Mercipourtagenealogie #Mercipourtontravail et le lien vers la page.
L’idée me plaît, beaucoup, tellement que je vais le faire……………… j’espère juste arriver à m’y tenir.
En attendant : MERCI à tous ceux qui m’ont permis de faire avancer mes recherches
C’est aussi vrai dans le corps d’une demande. Je m’explique… Certains demandent de l’aide, jusque là, normal, mais lorsqu’il y a à peine un bonjour et surtout pas de fin du style “cordialement, merci, belle journée…” je ne donne pas suite, par principe ! par contre, une demande agréable, je regarde ce que j’ai en magasin