Il y a quelques temps, j’avais écrit des articles sur la généalogie “sans les mains”, ce qui revenait à faire une généalogie sans l’état civil ni les registres paroissiaux, avec uniquement toutes les autres sources. Un généathème avant l’heure !!
Les autres sources, toutes les autres sources, représentent un champ infini de possibilités et de découvertes sur la famille.
Mais s’il y a des sources évidentes que l’on peut utiliser systématiquement, pour toutes les familles, il y a des sources que seul le hasard, ou un travail de bénédictin, peut nous faire exploiter pour notre famille.
Il faudrait systématiquement tout dépouiller et faire des bases de données de tout, pour être certain de ne rien rater sur la vie de nos ancêtres.
Mais où serait le plaisir de la recherche et de la découverte si tout était automatique ?
Le généalogiste ne deviendrait alors que consommateur et non plus acteur de sa recherche. Nous aurions une “généalogie fast food” vite digérée au lieu d’un long cheminement intellectuel dans les traces de nos ancêtres. A vouloir tout, tout de suite, sans se fatiguer et gratuitement (gratuité financière, gratuité de temps, gratuité d’effort), nous risquons d’oublier sur qui nous travaillons !!
Nos ancêtres méritent mieux que cela. Vous ne trouvez pas ?
Mais je m’égare et m’éloigne du Généathème.
Quelles sources vais-je utiliser aujourd’hui ? Sophie nous demande de sortir de notre zone de confort mais là, je suis coincée. Il n’y a pas de source dont je puisse parler que je n’ai pas déjà utilisée !! Décidément, le mois d’octobre n’est pas mon mois généathème !!!
Désolée Sophie, mais cela ne va pas pouvoir se faire !! Par défaut, je vais vous parler d’une source que je n’ai jamais utilisée personnellement, mais un de mes clients oui et donc moi aussi, par ce biais : réponse à la fin de l’article.
Petite anecdote professionnelle (j’espère ne pas déjà l’avoir racontée avant !!)
Un jour, un client me contacte pour que je retrouve une grand-tante dont il a appris l’existence en faisant sa généalogie. La grand-tante bretonne était partie vivre à Paris et il n’avait plus trouvé de trace d’elle dans les archives familiales. Visiblement, la grand-tante avait “failli”.
Le client m’indique qu’une source lui a permis de la localiser à Chambord vers 1936. La machine se met en route et je cherche, sur la commune, un éventuel décès : rien, un éventuel logement via les recensements, rien. Après contact avec le client, il me dit “région de Chambord”. Là, ce n’est plus la même chose. Je recommence la recherche en faisant l’escargot, technique bien connue de tous les généalogistes.
Mais toujours rien, dans aucun type d’acte, aucune mention de la grand-tante. Évidemment, elle a pu venir et repartir entre deux recensements.
Je rappelle donc le client pour en savoir un peu plus sur la fiabilité de sa source. Un peu gêné, mon client finira par m’avouer que sa source, c’est une voyante. Elle a promené son pendule sur la carte de France et il s’est arrêté sur Chambord.
Et oui, la généalogie mène à tout, ou plutôt, tout mène à la généalogie.
Désolée pour le thème Sophie, je ferai mieux au mois de novembre.
Excellent ! J’avoue ne pas avoir pensé à cette source en préparant le généathème !