Nos ancêtres paysans étaient sujets aux accidents liés à leur métier. Coup de chaleur en pleine moisson, effondrement de fossés, charrette qui se renverse… et à mesure que le monde moderne a envahi leur espace, les causes d’accident ont été augmentées.
Le 28 décembre 1877, Eugène Oxant, trente-huit ans, cultivateur à Villecelier, commune de Semerville dans le Loir-et-Cher, en a fait l’expérience à ses dépends.
Ce mercredi-là, à onze heures du matin, il utilisait une machine à battre le grain lorsqu’il a lâché la manivelle. Celle-ci, encore en mouvements, s’est accrochée à son pantalon et l’a projeté en l’air. Dans ce mouvement, son pied gauche s’est trouvé pris dans la machine et un des engrenages, en lui brisant son sabot, lui a coupé trois doigts de pieds.
A ses cris, plusieurs personnes se sont précipités à son secours. Ils l’ont dégagé, transporté chez lui et appelé le médecin qui l’a soigné.
De son propre aveu, l’accident est arrivé à cause de son manque de précaution.
Cette fois, l’erreur ne fut pas fatale, sauf pour les doigts de pied.
From the Flail to the Threshing Machine: Threshing Wheat in the Countryside around Lyon (19th and 20th centuries) The threshing of grain is a privileged entry to understand the spreading of the mechanisation into the peasant world. The example of Rhone is showing us the whole advantage of such a problematic.