Hôtel-Dieu et compagnie, la suite

Hôtel Dieu

Comment s’organisait les lieux de soin au XIXe siècle à Blois ?

Après avoir défini la différence entre l’Hôtel-Dieu et l’Hospice, question malade, il reste à savoir comment se passait la vie dans ces lieux de souffrance et de passage.

Le règlement intérieur qui suit date de 1851 et restera tel quel jusqu’en 1904.

A l’hôtel-Dieu de Blois, les visites des médecins et chirurgiens ont lieu tous les matins, à sept heures. Les lieux sont dirigés par les religieuses, même si une partie du personnel soignant est laïque.

Les patients en état de se lever sont autorisés à le faire après la visite des médecins et doivent être couchés à la tombée de la nuit.

Les visites de la famille sont autorisées les dimanches, mercredi et samedi, de dix heures à quinze heures.

Les repas sont servis deux fois par jour et la ration dépend de l’état du malade, entre ration de sortie, trois-quarts de portion, demi-portion, quart de portion.

Une ration journalière (trois-quarts de portion) comprend sept cents grammes de pain dont cent grammes pour la soupe, trente-six centilitres de vin, un litre de soupe, grasse ou maigre, deux cent dix grammes de viande, trente-six centigrammes de légume frais ou de poisson, deux cent quatre-vingts grammes de riz.

L’admission à l’Hôtel-Dieu, hors cas d’urgence, ne peut se faire sans un certificat de l’autorité compétente, attestant de l’indigence du malade, et d’un certificat d’un médecin connu dans la localité, indiquant la nature de la maladie. Car, indépendamment des accidents et autres cas d’urgence, l’hôpital est pour les indigents, à la charge du département.

A l’hospice, le rythme de vie est différent de l’Hôtel-Dieu. Les valides se lèvent à six heures du matin, du 15 avril au 15 septembre, et à huit heures le reste de l’année. Ils se couchent à neuf heures du soir du 15 avril au 15 septembre, et à la tombée de la nuit le reste de l’année. Les valides, vieillards et enfants, doivent obligatoirement travailler à l’atelier, au moins six heures par jour.

Les visites de la famille et des amis ont lieu de la même manière qu’à l’Hôtel-Dieu.

Quant au repas, servi deux fois par jour, la ration est de sept cent cinquante grammes de pain, cinquante centilitres de vin, cinquante centilitres de soupe grasse, cent quatre-vingts grammes de dîner gras (viande cuite et désossée, riz et légumes frais).

Le pain, le vin et la soupe !! les aliments de base des français. Un vrai cauchemar de diététicien.

Pour ce qui est de l’hygiène, le linge est changé tous les dimanches et les draps, une fois par mois. Et on ne parle pas de la toilette.

Et les enfants dans tout cela ? Ce sera pour demain.

 

Christine LESCENE
Christine LESCENE

Généalogiste professionnelle depuis 1993 - formatrice en généalogie professionnelle depuis 1995 - Généa bloggeuse depuis 2008

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