Calendrier de l’Avent – jour 6 la carte de Robert
Pour le 6e jour de l’Avent, jour également de Saint-Nicolas, je vais sortir de ma boîte à malice que constitue mon cabinet de curiosités, une carte postale ancienne.
J’espère que nos amis spécialistes de la Première Guerre Mondiale vont pouvoir répondre à quelques questions qui se posent à cette lecture.
Je vous préviens que ces écrits ne sont pas, aujourd’hui, politiquement corrects, mais ils datent d’une autre époque où ces mot-là n’était pas interdits.

Nous voici donc le 8 janvier 1917, à Cazeaux, près d’Arcachon, et Robert écrit à Blanche :
« 8 heures soir
Chère Blanche
C’est d’un joli pays où tout au moins pendant l’été que je t’envoie une carte mais pour moi c’est un peu monotone. Figure-toi que nous sommes dans un camp isolé de tout sauf des sapins et des écureuils, et comme voisins nous avons peut-être une trentaine de mil de nègres et des annamites. C’est le vrai village nègre. Mais n’empêche qu’hier, j’ai profité de la journée pour aller me promener à Arcachon, là encore. Je rempilerai peut-être comme travail c’est assez sportif mais je crois que je n’en ferai pas encore mon métier. Plus rien à te conter en attendant le plaisir de te revoir le 17/18 ou 19 prochain. Je t’envoie mes bons baisers
Robert. »
Le camp isolé et le village “nègre”
Pendant la guerre, à Cazeaux, se trouvait une école de tir aérien. Ecoles militaires de Cazaux et de Biscarrosse (free.fr)
Question : Qui était Robert ? Un élève de cette école militaire, un pilote ? Lorsqu’il parle de rempiler, en pleine guerre, de quoi parle-t-il ? Quel est ce travail assez sportif dont il ne souhaite pas faire son métier ? Pilote d’avion ?
Je n’ai rien trouvé sur un camp de, à priori, tirailleurs sénégalais ou autres, proche de Cazeaux.
Que de questions soulève cette carte, écrite en pleine guerre et qui pourtant sent bon les sapins où courent les écureuils.
Bonjour Christine, Robert ne devait pas être de la région car ce ne sont pas des sapins, mais des pins plantés pour assainir les landes humides. Il existait sur le Bassin d’Arcachon le camp du Courneau qui a compté jusqu’à 20000 soldats des bataillons sénégalais. Ce camp était situé de part et d’autre sur la route reliant La Teste à Cazaux. Murielle
Merci pour la réponse à ma question. Savez-vous si les annamites étaient dans le même camp ou dans un autre camp ?