Après les déboires d’Yvonne Pierrot (voir Querelle d’amants au tribunal) qui n’a pas réussi à faire condamner son amant pour la paternité de son enfant, c’est le tour de Jeanne Moulon d’échouer, mais pas pour les mêmes raisons.
Si, dans le premier cas, l’ancien amant a nié, lettre à l’appui, être le père de l’enfant, le second, Achille Figère, ne nie rien du tout et pour échapper, et à la paternité, et à la pension alimentaire, se sert de la loi.
En effet, Le 10 novembre 1913, Jeanne Moulon, domestique Enghien les Bains, assigne au tribunal de Romorantin, Achille Figère, demeurant à Bourdaloue, commune de Souesmes, pour la naissance d’un garçon né à Souesmes, le 26 mars 1910.
Mais la loi ne donne que deux ans pour une action en reconnaissance de paternité et les deux ans sont passés. Même s’ils ont vécu en concubinage jusqu’en janvier 1913, d’après les dires de Jeanne, la loi, c’est la loi et Jeanne est déboutée.