l’endroit des enfants morts

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On le sait, sous l’ancien régime, il ne faisait pas bon mourir sans la religion.

Même les enfants étaient stigmatisés par l’absence de religion.

Mourir sans le secours du baptême était l’assurance de voir son âme vouée aux limbes.

Exclues du paradis à cause du pêché originel mais innocentes au point de ne pas mériter l’enfer, l’église réservait aux âmes de ces enfants-là, les limbes.

Pour leur corps, évidemment, la terre consacrée était interdite.

On ne trouve pas souvent leur mention dans les registres paroissiaux, puisque évidemment, ils n’étaient pas baptisés.

Pour éviter cela, il arrive que le curé procède à l’opération de césarienne, mais uniquement sur le corps de la mère décédée, afin de baptiser l’enfant que l’on dit alors encore vivant mais qui trépasse rapidement.

Si la mère est vivante, l’opération est interdite.

Le curé de la Cerlangue n’hésite pas à écrire un acte de sépulture, pour un enfant mort sans le baptême. Il précise même l’endroit de la sépulture : “l’endroit du cimetière destiné aux enfants morts sans baptême”.

Maintenant, on le sait, il y avait un endroit réservé pour eux, dans le cimetière… Au moins à la Cerlangue.

Christine LESCENE
Christine LESCENE

Généalogiste professionnelle depuis 1993 - formatrice en généalogie professionnelle depuis 1995 - Généa bloggeuse depuis 2008

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