Calendrier de l’Avent – Jour 4 et l’extrait baptistaire de Marguerite de la Marre
Pour ce quatrième jour décembre, je vais sortir un extrait baptistère de mon cabinet de curiosité, l’extrait baptistaire de Marguerite de la Marre.
Il atteste du baptême et de la filiation de Marguerite de la Marre, fille de François de la Marre et de Marie Daire, le 16 novembre 1688.
Ses parrain et marraine étaient Charles Depaux et Jeanne Caron.
Sous l’extrait baptistaire, le lieutenant général de la principauté de Poix certifiait que l’extrait baptistaire est bien de la main du curé de la paroisse de Saint Vast d’Agnieres, dépendant de la principauté, le sieur Cuisset.
Les restes d’un sceau figurent au verso, sceau de la principauté avec les armes de son altesse, monseigneur le duc de La Tremoille, seigneur et prince des lieux.
Fait à Poix le 4 octobre 1713.

Cela en fait des choses à chercher : vérifier les noms, les lieux etc..
Commençons par cette mystérieuse principauté de Poix.
Il s’agit de Poix en Picardie. Un petit tour sur le net m’apprend que la maison de la Trémoille a bien possédé la seigneurie de Poix. Le nom de principauté vient du fait que les seigneurs de Poix se sont qualifiés de Princes de Poix au moyen-âge et que le roi Louis XII a reconnu ce titre le 12 novembre 1504.
En 1652, le roi Louis XIV a érigé la seigneurie de Poix en Duché-Pairie en faveur de Charles de Blanchefort Créquy. De succession en mariages, Charles Belgique Hollande de La Trémoille, duc de Thouars, épouse Marguerite de Blanchefort Créquy, et sa fille, Marie Victoire Armande de La Trémoille, est la dernière de la lignée. Elle épousera Emmanuel Théodose de La Tour d’Auvergne, duc de Bouillon, comte d’Evreux, pair et grand chambellan de France. A son décès, ses héritiers vendent la principauté de Poix à Marguerite Thérèse Rouillé de Meslay, en 1718.
Voilà pour la principauté de Poix à l’époque qui nous intéresse.
La paroisse de Saint-Vaast
Maintenant, cherchons la paroisse de Saint-Vaast. Là, cela se complique, car il en existe un certain nombre. Aucune ne s’appelle Saint-Vaast d’Agnieres.
Ai-je mal lu ? Je reprends mon texte et vois qu’il s’agit du diocèse d’Amiens (ce qui est logique, puisque nous sommes en Picardie).
La paroisse Saint-Vaast d’Agnieres existe bien, dans la Somme, mais Saint-Vaast est le vocable de la paroisse. Aujourd’hui, Agnières est devenu Hescamps.
Une petite visite s’impose aux archives en ligne de la Somme et, là, page 39, je trouve l’acte de baptême orignal. La boucle est bouclée.

Pourquoi Marguerite a-t-elle eu besoin de son extrait baptistère en 1708, soit vingt-cinq ans après sa naissance ? Probablement pour se marier dans une autre paroisse.
Pour l’instant, je n’ai rien trouvé.