Pour le Généathème d’avril, les naissances multiples sont à l’honneur.
Un petit coup d’œil sur mon arbre et je trouve cinq sosas ayant eu un jumeau ou une jumelle. Ils sont de la Seine-Maritime, deux, de la Mayenne, un, de la Nièvre, un et du Finistère, un.
En ce qui concerne un éventuel match entre mes branches paternelles et mes branches maternelles, Maman gagne haut la main avec quatre sosas avec jumeaux contre seulement un pour Papa.
Avant cela, j’ai bien sur nettoyé mon fichier de faux jumeaux qui n’étaient que des doublons mal saisis !!!
Cela me fait encore 85 paires de jumeaux (en comprenant les collatéraux).
Comme je n’écris pas un roman fleuve mais un article de blog, je vais me limiter à mes sosas avec jumeau et voir si je peux compléter leurs fiches.
Mon jumeau le plus ancien, Guillaume Argentin, est né le 30 octobre 1633, à Sainte-Marie-au-Bosc, en même temps que son frère Jehan (en même temps, c’est une expression, même avec une césarienne, c’est quand même chacun son tour).
Mon ancêtre Guillaume, n°1566, s’est marié deux fois, à vingt-trois et trente-cinq ans, et a eu huit enfants, au moins, cinq avec sa première femme, dont je descends et trois avec la seconde.
Je n’ai pas encore trouvé son décès.
J’ai d’ailleurs eu du mal à établir sa filiation. Toutes les généalogies en ligne le donnaient fils de Guillaume Argentin et Marie Acher. Mais le mien est marié et fait des enfants avec sa deuxième femme, quand le Guillaume, fils des précédents, est marié ailleurs.
Il n’est plus resté, logiquement, que Guillaume fils de Jean et Marie Thomas, un Guillaume avec un jumeau.
Et je ne suis, sur le sujet, pas certaine encore qu’il s’agisse du mien, vu que le couple Jean Argentin-Marie Thomas a eu trois fils nommés Guillaume. J’ai logiquement gardé le plus jeune, estimant que les autres sont décédés en bas-âge (à l’époque, les curés ne mentionnaient que rarement les décès des jeunes enfants). Sauf que l’aîné, Jean, né en 1623 a un frère Jehan né en 1633, le fameux jumeau. Le H suffit-il à conforter mon raisonnement ?
Question : il est devenu quoi ce jumeau ?
Les mariages ne sont pas filiatif, Jean est très répandu. Il va être compliqué de répondre à cette question. Au décès du père, Jean Argentin, le 18 décembre 1675, à l’âge vénérable de quatre-vingts ans (d’après le curé), sont présents, sans que le lien filiatif soit indiqué : Jean, Jean, Guillaume et Nicolas. Pour Jean, Jean et Guillaume, il peut s’agir des fils, mais Nicolas ? Je n’ai pas de Nicolas sur mon arbre, pour l’instant.
Reprenons la quête de Jean. J’ai un Jean Argentin, qui épouse le 23 juillet 1669, à la Poterie-Cap-d’Antifer, Marie Ouf, sans filiation du tout. Et j’ai un Jean Argentin, qui décède, le 8 avril 1712, toujours à la Poterie, avec, comme témoins Pierre Argentin et Pierre Ouf. Il est dit âgé de soixante-huit ans. Le mien en aurait soixante-dix-huit. En général, les curés vieillissent, ils rajeunissent rarement leurs administrés. Je vais donc, temporairement exclure ce Jean.
Je regarde les décès des autres Jean et les élimine de ma liste, les uns après les autres : trop jeune, trop vieux, pas la bonne femme (filiation trouvée grâce au mariage). Quant au mystérieux Nicolas, rien : aucun baptême de Nicolas fils de Jean ou de Guillaume, donc ni fils ni petit-fils (pour l’instant). Tant pis, je reprendrai cette quête plus tard.
Passons au jumeau suivant : Robert Cauvet, né le 28 novembre 1650 à la Poterie-Cap-d’Antifer (un voisin du premier !!) fils de Robert Cauvet et Catherine Marguerite Chalot, mon sosa 3890.
Deux ans plus tôt, est né un autre Robert Cauvet. Comme pour Guillaume Argentin, j’ai choisi le plus jeune, celui qui a un jumeau, Jacques. Au décès du père, le 17 mai 1679, Robert et Jacques sont présents. Et pour l’instant, rien d’autre. Décidemment, mes jumeaux se cachent bien. Il semble qu’au moins, mon Jacques jumeau a vécu jusqu’en 1679.
Passons au 3e : un breton. Jean Prigent, né le 4 juillet 1675, à Lanmeur, fils de Pierre Prigent et Jeanne Corre, est mon sosa 748. Sauf que : je n’ai pas l’acte de baptême et, dans la base de données du CGF, il n’y a que son frère, Claude, qui est mentionné. Où ai-je bien pu trouver cette information ?
Sur Geneanet, évidemment !! Les actes ne sont pas en ligne, donc, impossible à vérifier.
Au mariage, il est dit âgé de vingt-cinq ans. Au décès, il en aurait soixante-dix. Donc, né soit en 1673, soit en 1674, en plein dans un trou. Je crains de devoir suspendre le statut de jumeau de mon sosa 1496 jusqu’à de plus amples informations.
Cette fois, Maman bat Papa à plate couture, elle est la seule à avoir des sosas avec jumeau.
Je crains la suite pour les deux derniers !!
Allons nous promenez du côté de la Nièvre.
Charlotte Margot, ma sosa 439, née le 18 mars 1716, à Achun, a bien un frère jumeau, Pierre. Léonard Margot et Catherine Deschamps, sa femme, ont bien eu des jumeaux, nés au village des Pins.
Je crains par contre que Pierre n’ait pas survécu. Un frère naît le 18 juin 1717, qui va être baptisé sous le prénom de Pierre. Sauf que, les AD en ligne ne sont pas accessibles (pas à jour pour le défunt logiciel. Ce n’est pas comme si tout le monde n’était pas prévenu de sa disparition !!). Encore une recherche interrompue.
Il ne reste plus que le dernier jumeau : dans la Mayenne.
Jean Baptiste Juste Lefoulon, mon sosa 116, né le 24 juillet 1768, au Housseau, qui a une sœur jumelle, Anne Marie Françoise. Ils sont les enfants 5 et 6 de Jacques Lefoulon et Marie Madeleine Dutertre. Et cette fois, eurêka, ma jumelle a une histoire.
Elle va survivre à mon sosa son jumeau, trente ans.
Jean Baptiste Juste, marié le 19 février 1797, à l’âge de vingt-huit ans, avec Anne Martin, va avoir quatre enfants en cinq ans, dont deux filles vont s’appeler Anne Marie Françoise. Il décède à l’âge de trente-cinq ans, à Brest, le 2 février 1804. Que faisait-il là-bas ?
Sa femme, restée seule avec des enfants en bas-âge, se remariera le 5 février 1807, avec Michel Piennoir.
Sa sœur jumelle, s’est mariée la même année que lui, six mois plus tard. Elle a épousé François Lecourt. Elle va survivre trente ans à son frère jumeau. Elle décède le 4 octobre 1834, à Sainte-Marie-du-Bois. Aucun de ses enfants ne s’est appelé Jean Baptiste Juste.
Bilan, sur cinq jumeaux associés à mes sosas, un s’est avéré erroné, trois n’ont pas pu être suivis (ni décès, ni mariage). Seul le plus récent, une femme, a été identifiée et suivie.
C’est maigre !!