A Blois, au XIXè siècle, il y avait trois types d’hôpitaux : l’Hôtel-Dieu adossé à Saint-Nicolas, l’Hôpital Général adossé à Saint-Saturnin et l’asile d’aliénés.
Pour l’asile, c’est simple, il est appelé ou asile départemental ou asile d’aliénés.
Pour le reste, c’est plus compliqué. L’hôtel-Dieu est rive droite, l’hôpital général est rive gauche. Sauf que l’Hôtel-Dieu est également appelé hôpital civil et militaire ; et aussi hospice civil et militaire.
L’hôpital général est aussi appelé Hôtel-Dieu sur certains plans de la ville, mais aussi hospice.
Donc, lorsque quelqu’un est déclaré mort à l’hospice ou à l’Hôtel-Dieu, c’est où ????
Un repère ? A l’Hôtel-Dieu, on soigne de tout : malades, blessés, militaire, femmes enceintes, enfants trouvés ou abandonnés (309 lits en 1851). A l’hôpital général, on soigne les vieillards de plus de soixante-dix ans, les incurables et les enfants assistés (230 lits).
Sauf que l’on peut être incurable sans être vieillard de plus de soixante-dix ans et la maladie n’est pas indiquée dans l’acte de décès.
Si seulement l’officier de l’état civil avait eu la bonne idée de mentionner sur quel rive se trouvait le défunt au moment de rendre l’âme !!!