J’ouvre la fenêtre du 19 décembre sur Albert Gustave Zaleski.
Albert Gustave Zaleski est né le 22 mai 1897 et inscrit sous le numéro 210 du registre des naissances de J. Coastes, enregistreur des naissances et des décès du sous district de Hackney (Angleterre). Il y est indiqué fils d’Albert Zaleski et de mère non dénommée.
Ce n’est pas souvent que l’on rencontre un enfant dont le père est connu, mais pas la mère. C’est, en général, parce que celle-ci est mariée avec un autre homme, et pour éviter que l’on attribue le nom du mari à l’enfant et que le père perde ses droits sur celui-ci, il est déclaré uniquement avec un père.
J’ignore si c’est la cas ici.
Son père, professeur, le reconnaît en France, devant notaire, le 10 novembre 1905, cinq ans avant qu’il ne décède, le 27 février 1910.
Un conseil de famille est réuni devant le juge de paix, pour nommer un tuteur et un subrogé tuteur, puisqu’il n’a plus de parents.
Gustave Zaleski, artiste dramatique demeurant à Nice, et à ce moment-là, à Ris-Orangis, oncle paternel, est nommé tuteur et Marcel Mérot, marchand de chevaux à Paris, est nommé subrogé tuteur.
Seulement cette délibération du tribunal est irrégulière et nulle. La loi du 2 juillet 1907 indique que ce sont les tribunaux civils et non les justices de paix qui font fonction de conseil de famille pour les enfants naturels. Évidemment, ce cas est particulier. En général, enfant naturel signifie une mère et pas de père. On peut comprendre que le juge de paix se soit trompé.
C’est donc au tribunal de nommer un tuteur et un subrogé tuteur pour Albert Gustave Zaleski.
En plus, entre temps, le subrogé tuteur est mort. Mais son fils, même nom et même métier et même domicile, est près à endosser la charge à la place de son père.
Le 4 février 1914, le tribunal civil nomme donc Marcel Merot (fils) marchand de chevaux à Paris, 7 rue Bobillot, tuteur datif d’Albert Gustave Zaleski.
