Patrimoine culinaire

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Nous sommes jeudi, et après trois jours d’échanges agités et constructifs avec mes collègues, j’ai décidé de faire une petite pause avant le grand jour de commémoration demain.

Petite pause entre deux saisies de documents (on ne se refait pas !!) et me voilà devant mes fourneaux pour un gâteau de riz comme ma Maman me l’a appris. Pour ceux qui ne l’ont jamais fait, on ne quitte pas le feu et on n’arrête pas de tourner la cuillère dans la casserole tant que ce n’est pas cuit (attention les dégâts sinon !!!) et me voilà partie pour une petite heure de cuisson et de réflexion sur le patrimoine culinaire.

Non, je ne vous parlerai pas du patrimoine culinaire des régions de France, mais plus précisément du patrimoine culinaire familial.

Pourquoi est-ce que je fais mon gâteau de riz comme cela et pas comme dans les recettes ? Pourquoi du Cognac comme arôme et pas du rhum. Et hop, la liste des plats que je fais comme Maman et pas comme les recettes s’égrenne dans ma tête.

Oh, il n’y en a pas des dizaines mais ils sont tous le reflet de l’enfance et une transmission d’une génération à l’autre. Combien lui ont été transmis par sa propre mère et ainsi de suite.

Nous avons tous nos manies culinaires : le cuisine au beurre et à la crème fraîche contre la cuisine à l’huile d’olive, la ciboulette et le persil contre la sarriette et l’origan, les pommes de terre contre les pâtes, les fondants au chocolat contre les moelleux au chocolat … cette liste est sans fin. Certaines de ces habitudes viennent de nos régions d’origine mais pas uniquement.

Ajoutons à cela nos habitudes festives : la dinde aux marrons incontournable de mes Noëls (inconcevable Noël sans dinde aux marrons), le trou normand (tradition familiale et régionale), le gâteau au goûter et non au repas (histoire de sortir de table pour y revenir aussitôt).

Certaines habitudes peuvent s’expliquer et d’autres moins. Ma grand-mère faisait systématiquement un rôti de boeuf en même temps que son pot au feu !!!

grille-aux-pommes

Et il y a le goût de l’enfance, celui que l’on ne retrouve jamais malgré les recettes mille fois testées. Les petits flans ronds du Havre et les grillés aux pommes d’Octeville ont le goût du lieu. La recette voyage mal malgré les efforts. La résultat n’a jamais le goût de ceux que l’on mange là-bas tout comme les crevettes grises achetées chez le poissonnier n’ont pas le goût de celles que l’on achète sur le port.

Qui peut dire que certaines de ces recettes ou de ces habitudes ne remonte pas de plusieurs générations ? Pas moi en tout cas, et l’idée d’une transmission de savoir, même d’une simple habitude culinaire, me dit que mes ancêtres sont toujours là, et pas seulement dans mon ADN.

Christine LESCENE
Christine LESCENE

Généalogiste professionnelle depuis 1993 - formatrice en généalogie professionnelle depuis 1995 - Généa bloggeuse depuis 2008

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