Les prénoms qui reviennent sur nos arbres sont souvent les mêmes, pour les basiques : Pierre, Jean, Jacques, Marie, Jeanne, Louise, etc.
Et pour les autres ?
Mon prénom, c’est Christine. Suis-je la seule sur mon arbre ? Non, douze générations me séparent de la seule autre Christine de mon arbre : Christine Mevel, une bretonne, décédée à Plougasnou en 1663, mariée avec Pierre Postic et mère de sept enfants au moins.
Mon père, prénommé Jacques, a vingt-cinq sosas du même prénom que lui. Il y a six générations d’écart avec les trois premiers Jacques de son arbre. Le plus ancien, Jacques Lenormand, est à sa treizième génération.
Pour ma mère, c’est simple, elle est la seule Micheline de son arbre.
Et il y a les prénoms qui évoluent avec le temps : Oralie devient Aurélie lorsqu’il est transmis de mère en fille. Emélie devient Emilie chez l’arrière-arrière-petite-fille.
Il y a les familles singulières dans leurs prénoms : François Jacques Bougon et Marie Thérèse Boivin, aux prénoms classiques, ont eu Ephémie, Euphrasie Altémie, Louise Pulchérie et Osithe Hermenie. Cette originalité était réservée à leurs filles. Leurs fils ont été sagement prénommés François et Jacques Augustin.
Et il y a les prénoms religieux. Mes bretons, Jean Louis Le Tual et Marie Sainte Raison, ont eu dix enfants, dont neuf Marie quelques chose, ou quelque chose Marie. Françoise est la seule à y échapper. D’ailleurs, la mère, Marie Sainte, est également trouvée écrite Marie Hyacinthe.
Les prénoms bougent, évoluent parfois, de la naissance à la mort. Mais il faut quand même reconnaître que la palme de l’originalité sur les prénoms, revient au XIXe siècle.
Très longtemps, je n’avais identifié aucun ancêtre éponyme. Et puis si finalement, mais si loin !!! Un Ollivier Colleter (840) avec deux “L” mort à St Jean-du-Doigt en 1733, un Ollivier Kervin (1686) né à Plougasnou en 1632, un Ollivier Moigne (3366) probablement également de Saint-Jean et un Ollivier Postic (13864) loin loin dans les brumes du temps. Oui, j’ai aimé apprendre que des aïeux avaient porté mon prénom avant moi, dans une région où l’arbre ne se rencontrait guère d’ailleurs …