Série G comme G876 des archives départementales du Loir-et-Cher : les caves de Troo
La série G concerne le clergé séculier. Elle est très pauvre dans le Loir-et-Cher, car il n’y a pas d’officialité, donc pas de dispense de consanguinité, pas de procès, de prise de voile, et ainsi de suite. La série ne contient que des titres de terre et des baux. Mais parfois, au détour d’un acte, une petite surprise apparaît.
Le 17 avril 1787, à Troo, le notaire, maître Pillette, rédige un bail entre Pierre François Gruau, prêtre chanoine du chapitre de Troo, au nom de ce chapitre, et Charles Buisson, tisserand. Le premier, donne en fermage au second, trois caves en roc, l’une à feu, avec une cour devant, donnant sur la rue du milieu, quatre boisselées de terre labourable en partie complantée de vigne, à la Basse-Varanne, et un demi-quartier, partie en vigne et en pré à Gratte-Pierre, sur la paroisse de Troo.
Ce contrat de fermage est fait pour le prix de trente livres et un couple de poulets de ferme, le jour de la Toussaint, chaque année, durant six années. Trois caves dont une à feu, c’est étonnant, quand on ne connaît pas Troo et ses maisons troglodyte.
Mais, trois ans plus tard, rien ne va plus. Charles Buisson est malade et ne peut plus cultiver la terre et donc, honorer le contrat de fermage.
Le 18 octobre 1790, Picheray, maître chirurgien de la paroisse de Saint-Quentin, le certifie dans un billet adressé au chapitre. Charles Buisson, soixante-huit ans, est atteint d’un asthme si sévère que les violentes crises qui l’accablent, l’empêchent d’exercer son métier, et également d’assurer le fermage des terres.
Charles Buisson décède treize ans plus tard, le 1 complémentaire an XI (18 septembre 1803), à Troo, à l’âge de quatre-vingt-un ans.