Grâce à la déclaration de succession, j’ai des renseignements précis et je vais donc, pour cet article, revenir aux fondamentaux : l’état civil.
Pour commencer, l’acte qui me donnera le plus de renseignements est le mariage. François Etienne Breton a épousé Marie Angélique Duchesne, le 16 novembre 1876 à Mazangé. J’ai confirmation des dates et lieux de naissance des jeunes mariés et de l’absence de contrat de mariage.
Pour la nouveauté, j’ai la filiation : François Etienne est le fils de Jacques Breton, décédé à Vendôme, le 21 août 1861, et de Louise Renée Martin, décédée le 5 janvier 1876 à Mazangé. De nouvelles déclarations de succession à rechercher car elles vont m’indiquer le patrimoine légué à François Etienne, par ses parents, et surtout, les autres héritiers vivants, donc ses frères et soeurs, s’il y en a.
Pour l’instant, je continue avec les découvertes de l’acte de mariage : les témoins de François Etienne, son oncle Jean Pierre Breton, soixante-neuf ans, vigneron à Mazangé, et son cousin, Jacques Breton, soixante-et-un ans, rentier à Tours. François Etienne est également indiqué vigneron à Mazangé.
Puisqu’il s’agit de la biographie de François Etienne, sa femme n’a d’importance qu’à partir du moment où ils se marient. Elle est domestique à Selommes, et ses parents, de Lunay, sont Louis Duchesne, garçon meunier, et Marie Madeleine Colas, ménagère, tous deux vivants. Il faudra vérifier, au décès de ceux-ci, s’ils ont, par leur succession, contribué à améliorer la communauté.
Les actes de naissance ne m’apportent pas beaucoup de renseignements, si ce n’est que Marie Angélique est née fille naturelle, et que son père l’a reconnue le 27 avril 1853, trois ans après sa naissance.
L’acte de naissance de François Etienne me donne le lieu-dit de sa naissance, la vieille Haye, à Savigny-sur-Braye, et m’indique que son père est âgé au moment de sa naissance. Il a cinquante-sept ans. Germain Chaillou, de Savigny-sur-Braye, oncle de François Etienne, et Jean Martin, de Cellé, sans lien d’indiqué mais la mère étant une Martin….. sont les témoins à sa naissance.
J’ai les trois grandes dates de la vie de François Etienne : sa naissance, son unique mariage, son décès. Il ne me reste plus qu’à remplir l’échelle du temps entre ces trois dates.
Je commence par le décès de ses parents. Il a dix-sept ans au décès de son père, il est donc mineur mais je ne pourrai pas chercher le conseil de famille qui a élu son subrogé tuteur, tous les actes de justice de Vendôme ayant été détruits, pour la période, lors de la dernière guerre mondiale. Au décès de sa mère, il est majeur, trente-deux ans. Ce n’est pas un tout jeune marié. Sa femme, elle, en a vingt-cinq.
A une époque où, majoritairement, l’on décède chez soi, son père, Jacques Breton, décède dans une autre ville, dans la maison du coeur de Marie, et les témoins ne sont pas de la famille. Après une petite recherche, je trouve la communauté du coeur de Marie, installée depuis 1846 à l’emplacement de l’ancien couvent des filles du calvaire (XVIIe) et aujourd’hui, une maison de retraite appelée “du bon secours”. Jacques devait donc être malade, au point que sa famille ne pouvait le soigner et l’avait placé aux soins des religieuses. Si l’on se fie à l’âge indiqué à la naissance de son fils, il a soixante-quatorze ans à son décès. On apprend également qu’il est vigneron, né à Mazangé (on reste dans le secteur) et qu’il s’est marié trois fois.
Sa mère, par contre, est décédée à son domicile, à la Fontaine des prés, à Mazangé. Elle est native de Cellé, domicile du Martin, témoin à la déclaration de naissance de François Etienne et décède à l’âge de soixante-seize ans. Les témoins sont des amis donc pas de nouvelle piste par là.
Pour continuer avec l’état civil, je pars à la recherche des enfants de François Etienne et Marie Angélique. J’en trouve sept, tous ayant atteint l’âge adulte et tous ayant survécu à leur père.
Le premier, François Etienne, né le 19 avril 1877 à Mazangé, s’est marié le 17 février 1906 aux Roches l’Evêque , avec Juliette Manouvrier
Le second, Louis Auguste, né le 6 décembre 1879, à Mazangé, s’est marié trois fois (comme son grand-père), en premier avec Blanche Henriette Isabelle Bettstatter, et est décédé à Montoire, le 3 juillet 1955. Les autres mariages ont eu lieu après le décès de François Etienne.
Le troisième, Henri Armand, est né le 4 août 1882, à Mazangé. Il n’y a pas de mention marginale de mariage, mais de décès le 13 juillet 1961, à Vendôme.
Le quatrième enfant est une fille, Marie Angélique, née le 10 novembre 1883, à Mazangé, mariée le 20 mai 1902 à Mazangé, avec Louis Alphonse Hubert. Elle est décédée à Savigny-sur-Braye, le 3 septembre 1966.
Le cinquième est Désiré Victor, né le 6 mai 1886 à Mazangé. Pas de mention marginale de mariage mais un décès le 15 mai 1971 à Montlouis-sur-Loire.
Le sixième est Adrien Pierre, né le 24 mars 1888 à Mazangé. Il n’a ni mention marginale de mariage, ni de décès.
Le septième, une fille, est Berthe Louise, née le 20 janvier 1891 à Mazangé, mariée en 1921 (donc après la mort de son père) et décédée le 14 avril 1950 à Saint-Rimay.
Petite question, pourquoi m’intéresser aux dates de décès des enfants puisqu’ils sont morts après leur père ? Réponse, par leurs successions éventuelles, je pourrai peut-être avoir des renseignements qui me permettront de remplir des lacunes. C’est une méthode classique en généalogie : descendre pour mieux remonter.
François Etienne a donc marié trois de ses enfants, avant son décès. Gageons qu’il aura connu quelques petits-enfants.
Le premier cercle est construit : François Etienne, ses parents, sa femme, ses enfants. Il sera à compléter avec d’autres documents.
A suivre…..