Hivert interdit

Certaines femmes n’ont vraiment pas la vie facile. C’est le cas d’Aurélie Pascaline Habert de la Chapelle-Vendômoise.

Aurélie Pascaline a épousé Pierre Edouard Valère Hivert le 3 février 1869, et, de ce mariage, sont nés trois garçons : Edouard Valère Armand, le 15 juin 1870, Théophile, surnommé Raymond, le 6 janvier 1874, et Anselme, le 20 juillet 1885.

Cela aurait dû être une belle famille, ce ne sera pas le cas. Les trois garçons sont idiots, depuis la naissance.

Nous sommes le 22 mars 1923. Aurélie Pascaline a soixante-quinze ans. Son mari est décédé. Elle vit seule avec ses deux plus jeunes fils âgés de quarante-neuf et trente-huit ans. L’aîné, cinquante-quatre ans, dangereux, a été admis à l’asile d’aliénés de Blois. Ses deux frères sont plus calmes, mais complètement privés de raison, et leur mère s’inquiète de ce qu’il va advenir d’eux.

Aurélie Pascaline demande qu’un conseil de famille se réunisse, sous la présidence du juge de paix, pour que l’interdiction soit prononcée pour ses trois fils.

Non, la vie de Pascaline n’a pas dû être facile et sa vieillesse ne s’annonce pas plus seraine.

Christine LESCENE
Christine LESCENE

Généalogiste professionnelle depuis 1993 - formatrice en généalogie professionnelle depuis 1995 - Généa bloggeuse depuis 2008

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