Charles François Desfourneaux est issu de la dynastie des Desfourneaux, bourreaux de l’Indre. Il est aide exécuteur à Châteauroux à partir de 1818.
Son père est Pierre Desfourneaux, le mari de Julie Elisabeth Doublot, décédée trois mois après son mariage. Il s’est remarié avec Victoire Etienne, de la famille des Ganiés. Il n’y a donc pas de lien du sang entre Charles François et la lignée de Blaise Robert. Il est le premier bourreau de Blois à ne pas être issu de cette lignée, il sera également le dernier bourreau du département.
Après avoir été aide à Châteauroux, il est aide à Blois, à compter du 1er juin 1831. Au total, il aura été aide pendant quatorze ans avant d’être l’exécuteur en chef du Loir-et-Cher, le 1er août 1832.
De nombreuses modifications dans l’exercice de sa profession, vont bouleverser son métier.
La société est plus « moderne » et les punitions comme le marquage au fer rouge, le fouet, le pilori, vont être progressivement abandonnées au profit de la prison.
La loi du 28 avril 1832 supprime l’usage du carcan, de la flétrissure et de l’amputation du poing droit. Il n’y a pas de petit profit pour les domaines, les instruments servant à ces punitions, devenus inutiles, sont vendus.
Le matériel est mal entretenu, il faut réclamer de l’argent qui ne vient pas.
Jusqu’à ce que l’exécution ratée de Renvoisé oblige le département à payer les réparations. Il faudra, en effet, s’y reprendre à deux fois pour le guillotiner. Les autorités vont quand même essayer d’en faire porter l’entière responsabilité à Charles François, mais un rapport le dédouane, indiquant que la machine est utilisée trop peu souvent pour fonctionner correctement. En clair, on ne guillotine pas assez.
Si certains sujets du challenge UPro-G me posent problème, et m’obligent à me creuser la tête dans tous les sens pour en extirper une idée valable, cette fois, pour la guillotine, c’est le contraire. J’ai deux sujets et je n’ai pas envie de choisir.
Cela ne va pas ouvrir la voie à plus d’exécution, mais plutôt à la fin du poste d’exécuteur du Loir-et-Cher.
Charles François est néanmoins sanctionné pour cette exécution ratée.