Si la mort est certaine, sa raison diffère : Charles Touchard

Faucheuse-mort

 

 

 

 

En généalogie, nous ne fréquentons, pratiquement, que des morts. Enfin, sur le papier.

Heureusement pour nous, les archives sont peuplées de vivants. Mais toutes nos recherches concernent les morts. Or, à de rares exceptions, nous ignorons tout des circonstances de ces morts.

Nous avons l’âge, parfois le lieu, mais bien plus rarement la cause, comme si la mort était une et unique à quelques variables près : mort au front, de maladie, par accident, mort tout court.

Alors, aujourd’hui, et les jours qui vont suivre, je vais vous parler de causes de la mort (triste sujet, j’en conviens, mais qui ramène la vie dans la mort).

Saint Aignan 1865 D Touchard Charles

Le vendredi 22 septembre 1865, Charles Touchard, quinze ans, né à Couffy, fils de Charles Touchard, sabotier, et Rose Camelin, décède à l’hôpital de Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher, à sept heures du soir.

Cela, c’est la version état civil.

Qu’est-il arrivé au jeune Charles, pour qu’il décède si jeune, à l’hôpital ? Est-il tombé gravement malade ?

En réalité, il n’est pas décédé à l’hôpital. Il n’est même pas mort le vendredi à 19 h, du moins si ma source est bonne.

Charles serait plutôt décédé le jeudi 21 ; j’ignore à quelle heure ; à un endroit appelé Saint-André.

Saint-Aignan-Saint-AndréCharles et un de ses camarades, Alexis Tassin, du même âge que lui, revenaient en ville, montés sur une voiture chargée de tonneaux.

Charles était à l’avant, qui conduisait les chevaux, Alexis était à l’arrière.

De sa place, Alexis vit soudain Charles gisant sur la route, derrière eux. Il était tombé de la voiture et ne bougeait plus.

Charles est descendu pour lui porter secours au moment même où le docteur Boncourt arrivait, par hasard, sur les lieux.

Le hasard aurait pu être heureux pour le jeune garçon. Malheureusement, la roue de la voiture lui était passé sur le crâne, fracassant ce dernier et tuant instantanément le jeune garçon.

Charles fut victime d’un accident de la route malheureusement commun à cette époque : le conducteur ou le passager d’une voiture attelée, qui tombe entre l’attelage et la voiture et qui se fait écraser par cette dernière.

Vous voyez, rien dans l’acte de décès ne peut laisser présager une telle mort, qui est également, une tranche de vie.

 

Christine LESCENE
Christine LESCENE

Généalogiste professionnelle depuis 1993 - formatrice en généalogie professionnelle depuis 1995 - Généa bloggeuse depuis 2008

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