Le petit François Michel David aura bientôt neuf ans. Il est né le 25 mars 1836 et nous sommes le 5 décembre 1844. Sa mère, Thérèse Berger, est morte le 1er décembre 1838. Son père, Michel David, a attendu quatre ans pour se remarier. Il est malheureusement décédé deux ans plus tard, le 28 janvier 1844.
A la mort de son père, ils sont quatre enfants mineurs, l’aîné, Michel, est majeur depuis peu. Jean Pierre à dix-huit ans, Marie Louise, seize ans, Augustine, douze ans, et enfin François Michel, huit ans. C’est François Berger, cinquante-six ans, leur oncle, qui est nommé tuteur. Justement, François Berger convoque un conseil de famille, le 5 décembre 1844 pour le petit dernier.
François Michel est handicapé. J’ignore quel est son handicap, mais il ne lui permet pas de travailler. Le conseil de famille doit donc décider ce qu’il faut faire de lui.
C’est François Berger, le tuteur qui est désigné pour cela. François Michel va vivre chez lui pour les quatre prochaines années. Son tuteur va se charger de le loger, coucher, chauffer, éclairer, nourrir, fournir et entretenir d’habits, l’envoyer au catéchisme et surtout, le traiter humainement comme son propre enfant.
Ces derniers mots donnent toute la mesure de sa dépendance. Il faut le traiter humainement.
Pour cela, le tuteur aura cent francs pour la première année et quatre-vingt francs les années qui suivront. Et après ? Dans quatre ans, il n’aura que treize ans !!! Je n’ai pas trouvé trace d’un autre conseil de famille, je n’ai pas trouvé non plus trace de son décès. S’il vit bien chez son tuteur en 1846, il n’y est plus en 1851.
Qu’est-il devenu ? Chez qui est-il parti vivre ? Ou bien a-t-il été envoyé à l’hospice ? Il va falloir creuser un peu pour avoir ces réponses.