Une peine infinie

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La lecture attentive des actes pointe parfois le doigt sur des peines infinies.

Lorsque Marguerite Hery, sa femme, met au monde une petite fille, Marguerite, Jacques Blaise Mercier a-t-il été le plus heureux des hommes ?

Sa fille est née le 11 février 1850, à huit heures du soir et il se rend, à la mairie, le lendemain, pour déclarer sa naissance, à huit heures du matin. Quoi de plus naturel, n’est-ce pas ?

Sauf qu’à cette heure-là, la petite Marguerite est déjà morte. Elle n’a vécu qu’une petite heure.

Jacques Blaise aurait pu déclarer les deux évènements, dans le même déplacement. Mais non, il va retourner à cinq heures du soir, à la mairie, pour déclarer le décès de sa fille.

Difficile d’imaginer le chagrin d’un père, déclarant la naissance d’un enfant qu’il sait déjà parti. Était-ce insurmontable pour lui d’annoncer en même temps sa mort ? Lui a-t-il fallu tout ce temps, neuf longues heures, pour y parvenir ?

Christine LESCENE
Christine LESCENE

Généalogiste professionnelle depuis 1993 - formatrice en généalogie professionnelle depuis 1995 - Généa bloggeuse depuis 2008

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