Ceux qui vont régulièrement aux archives ont, un jour ou l’autre, été confrontés au Noeud.
Pas le beau, le bien, le noeud bien-fait qui se dénoue d’une tirette simple. Non, le mal-fait sur lequel on s’use le bout des doigts. Malheur alors à celui qui n’a pas d’ongle.
Cela fait d’ailleurs partie de la formation : l’art du noeud bien fait, qui protège la liasse et s’ouvre facilement.
Il devrait faire parti de la connaissance obligatoire avant délivrance de la carte de lecteur car on le voit, le noeud mal fait abîment les documents …. et les nerfs des lecteurs.
Je dis l’art du noeud, car c’est tout un art de le faire bien et de le bien faire. Un peu comme lorsque, enfant, on apprend à lacer ses chaussures et à faire une belle rosette……. quoique aujourd’hui, soit on n’attache plus ses lacets soit on a des scratchs !!!
Bien lier la liasse aux quatre côtés et faire passer le lien pour former une boucle telle que l’on peut soulever le document sans craindre que le noeud se défasse ou que la liasse s’effondre et qui pourtant se défait d’un simple geste. Combien le maîtrisent ce noeud ?
Et il y a la sangle, avec crochets en métal !!! souvent rouillés d’ailleurs. Les crochets sont tellement incrustés dans le tissu de la lanière que l’on s’escrime dessus pendant un certain temps avant de délivrer les documents !!
C’est un magasinier des AD qui m’a appris à faire une boucle telle que les crochets ne deviennent plus des cadenas verrouillés.
Il faut bien souvent mériter les documents que l’on consulte, mais on aimerait que les lecteurs, qui nous ont précédé, aient maîtrisé l’art du noeud.