Lorsque François Louis Popon, cinquante-six ans, décède à Millançay le 31 août 1840, son “maître”, l’homme qui l’employait, a demandé pour lui, les honneurs de la sépulture ecclésiastique. Sauf que François Louis Popon, ancien militaire, n’avait pas de principes religieux. Mais plus encore, François Louis Popon s’est suicidé.
Face à ces deux certitudes, le curé a refusé la sépulture religieuse. Sauf que cela n’a pas plu au maire qui a sommé le curé de lui remettre les clés de l’église. Mais il ne dit pas pourquoi il veut les clés.
Le curé et l’évêque sollicité par celui-ci, en ont conclu que le maire avait voulu introduire le cadavre d’un suicidé dans l’église.
Le curé a cédé mais l’évêque est furieux.C’est un abus d’autorité.
La circulaire adressée aux maires en 1838 indique clairement que “lorsque messieurs les curés, en vertu des règles canoniques, ont prononcé contre une personne décédée le refus de sépulture chrétienne, le devoir de messieurs les maires est de faire conduire directement le corps au cimetière”.
Encore une querelle de clocher entre un curé et un maire, autour d’un mort, à une époque où l’anticléricalisme a le droit d’exister, mais où les coutumes liées à la religion sont encore profondément encrées dans la vie quotidienne.